Comment favoriser la confiance en soi chez les enfants ?

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05/04/2021 par l'équipe En Cavale

Elle est la star des livres de développement personnel : la confiance en soi. Elle s’invite dans la vie comme une chasse au trésor lorsque l’on semble en manquer. Alors, pour éviter à ses enfants de courir après, pourquoi ne pas essayer de leur en donner les clés ? Mais si la confiance en soi est un atout dans la vie, avoir une confiance trop développée peut au contraire être un frein. Explications !

Avant tout, c’est quoi la confiance en soi ?

Difficile de donner une définition de la confiance en soi, tant il s’agit d’un concept psychologique impossible à quantifier et parfois même un peu surfait. Mais il pourrait se dessiner ainsi : la confiance en soi est la faculté de croire en ses capacités personnelles, d’être sûr de ses choix, et de les assumer, sans avoir peur d’avancer.

Pour un enfant bien sûr, cette explication s’avère un peu trop dense ! Pour lui, cette confiance signifie surtout qu’il croit en ses possibilités. Cela se traduit par sa motivation à l’école, dans ses activités extrascolaires, ou encore dans sa créativité en dehors de tout cadre établi. De cette façon, il pourra mieux :

  • s’exprimer ;
  • se lier avec les autres ;
  • s’ouvrir sur le monde ;
  • déterminer son projet de vie personnel et professionnel au fil des ans ;
  • Etc.

En somme, la confiance en soi favorise l’accomplissement de ses désirs et, en dehors de toute dissertation de philosophie, son bonheur. Mais alors, manquer de confiance en soi, cela veut dire rater sa vie ? Et il y aurait d’un côté ceux qui en ont, et de l’autre ceux qui n’en ont pas et qui seraient exclus de la loterie ? Heureusement non !

Les cahiers d’Esther, Riad Sattouf (Allary Editions)

Concrètement, comment donner à un enfant confiance en lui ?

Il n’existe pas de recette magique de la confiance en soi, elle dépend autant des événements de la vie que du tempérament de l’enfant. Mais certains éléments la favorisent.

Ne pas le comparer

Il suffit parfois d’une phrase maladroite pour casser un début de confiance en soi chez les enfants qui commencent à intégrer la notion du « bien » et du « mal ». « Moi, à ton âge, j’avais déjà retiré les petites roues de mon vélo », « Au moins ta sœur, elle sait ce qu’elle veut faire l’année prochaine ».

Si l’on manque de confiance en soi et que l’on a un jugement négatif sur soi-même, on aura tendance à redouter le jugement des autres et à penser que les autres nous jugent négativement. 

Frédéric Fanget, médecin psychiatre, « Oser. La thérapie de la confiance en soi » Odile Jacob, 2006.

Les parents, au contraire, ont tout intérêt à encourager les enfants, sans les comparer avec leurs frères et sœurs ou le petit voisin. Même si, dans une société qui valorise les enfants comme des singes savants sur la même ligne de départ, ce n’est pas si évident.

Valoriser ses journées

Les enfants adorent raconter leur journée, leurs bisbilles avec leurs camarades : « je la cause plus ! (sic)» et ce qu’ils ont aimé faire. Les parents débordés ont parfois une oreille un peu distraite. Pourtant, écouter les histoires de journées ordinaires est un vrai moteur de confiance en soi. L’enfant comprend alors que ses paroles et sa vie quotidienne ont une importance aux yeux de ses parents.

L’aider à développer sa créativité

La créativité figure parmi les « boosters » de confiance en soi chez les enfants. Arrivés à l’âge adulte, il arrive aussi bien souvent qu’une passion créative augmente la confiance en soi de ceux qui ont pu en manquer dans l’enfance.

Elle peut s’exprimer de différentes manières : dans des projets artistiques, des travaux manuels, dans l’écriture, le jeu, la lecture, ou même tout cela à la fois ! C’est le cas dans Enquête en Cavale. L’enfant est le héros d’une enquête au long cours par voie postale qui développe chez lui sa capacité de réflexion, son imagination et, par conséquent, sa créativité et sa confiance en lui.

La limite de la confiance en soi chez l’enfant : la survalorisation

Mais entre la confiance en soi et la survalorisation, la limite se montre parfois ténue. Dire à son enfant qu’il est le plus beau, le plus intelligent, en faire le centre du monde peut entraîner deux conséquences cumulables :

  • Le traiter comme un enfant roi, indisponible à toute remontrance, qui vous rendra la vie insupportable.
  • Mal le préparer à la réalité de la vie.

Alors, où placer le curseur ? Peut-être en le valorisant sur des points concrets et, inversement, par des critiques lorsqu’elles en valent vraiment la peine. De cette façon, il saura lui-même sur quel pied danser dans la vie !

Les cahiers d’Esther, Riad Sattouf (Allary Editions)